Les pensionnats autochtones

La découverte d'un charnier à Kamloops sur le terrain d'un ancien pensionnat pour enfants autochtones a ramené à la surface un chapitre immoral de l'histoire du Canada. C'est sous John A. Macdonald qu'a été mis sur pied un système national de pensionnats pour enfants autochtones. Je reprends ici ses paroles:
" Les enfants indiens devraient être retirés le plus possible de l'influence de leurs parents, et la manière d'y arriver est de les placer dans des écoles industrielles où ils vont acquérir les habitudes et les pratiques des Blancs."
- John A. MacDonald, 1883
À partir de ce moment le gouvernement fédéral a financé ces pensionnats implantés partout au Canada et dirigés par les religieux.
Voici un site du gouvernement très instructif sur le système de pensionnats autochtones.
ICI
Je vais d'ailleurs en tirer des extraits.
Extraits:
Ce système a été imposé aux peuples autochtones dans le cadre d’un vaste ensemble d’efforts délibérés d’assimilation visant à détruire leurs cultures et identités riches et à annihiler leurs histoires.
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Au cours des années d’existence de ce système, les enfants ont été arrachés de leur foyer et, une fois au pensionnat, ont souvent été soumis à une discipline sévère, à la malnutrition et à la famine, à des soins de santé inadéquats, à des abus physiques, émotionnels et sexuels, à de la négligence ainsi qu’à l’éradication délibérée de leurs cultures et de leurs langues. Des milliers d’enfants ont trouvé la mort au pensionnat, et les lieux de sépulture de bon nombre d’entre eux demeurent inconnus.
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Les pensionnats destinés aux enfants autochtones ont existé au Canada du XVIIe siècle jusqu’à la fin des années 1990.
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Selon les estimations, au moins 150 000 enfants des Premières Nations, inuits et métis ont fréquenté ces établissements.
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Au cours des décennies qu’a duré le processus de fermeture des pensionnats, les peuples autochtones ont lutté pour la reconnaissance officielle des torts causés par les pensionnats. Les survivants ont milité pour la reconnaissance et la réparation, en exigeant des gouvernements et des églises qu’ils soient tenus responsables des séquelles durables laissées par ce système. Ces efforts ont finalement abouti à la Convention de règlements relative aux pensionnats indiens, aux excuses du gouvernement et à la création de la Commission de vérité et réconciliation qui a siégé de 2008 à 2015.

Les évêques du Canada s'excusent aux Premièrers Nations.

Ce site
Extrait:
« Nous reconnaissons les graves abus qui ont été commis par certains membres de notre communauté catholique : physiques, psychologiques, émotionnels, spirituels, culturels et sexuels », écrit la direction de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) au terme d’une réunion en assemblée plénière qui s’est tenue cette semaine. « Nous reconnaissons également avec tristesse le traumatisme historique et continu, de même que l’héritage de souffrances et de défis qui perdureencore aujourd’hui pour les peuples autochtones. »


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Depuis que ces charniers (car il y en a plusieurs) ont été dévoilés au public on peut lire des commentaires de toute sortes sur les réseaux sociaux. Personnellement je n'y attache pas d'importance car, à mon avis, les réseaux sociaux regroupent surtout des commères qui disent n'importe quoi. Rien n'empêche cependant de prendre un temps de réflexion, d'introspection et se demander si les gens dans ce temps-là étaient plus méchants que nous le sommes aujourd'hui? Car c'est facile de pointer du doigt les religieux mais tout le monde savait ce qui se passait. Les mentalités ont changé mais est-ce que les gens changent vraiment? Ne reste-t-on pas vulnérables aux lavages de cerveaux, aux manipulations subtiles des gouvernements, aux campagnes médiatiques pour nous faire avaler des couleuvres?
Un article de Joseph Facal, chroniqueur hors-pair sur le récupération qu'en font autant les politiciens que la gang de tartuffes sur les réseaux sociaux qui s'égosillent pour démontrer leur droiture. Je copie l'article intégralement.

ICI

Les Autochtones, comme dit l’un de mes meilleurs lecteurs, ne l’ont pas eu facile au Canada.
Mais suis-je le seul à trouver que la nécessaire prise de conscience s’est rapidement transformée en un étalage vulgaire d’hypocrisie, d’ignorance, de prétention et de tartufferie ?
La cause autochtone est devenue, pour beaucoup, la nouvelle façon d’étaler sa bien-pensance et sa bien-montrance, surtout quand ça ne demande aucun sacrifice.


Le premier ministre du Canada improvise une journée fériée, verse des larmes de cinéma et se met des plumes sur la tête.
Des professeurs pas foutus d’écrire une phrase sans faire dix fautes veulent « autochtoniser » leurs cours et regardent de travers leurs collègues qui refusent ce nouveau pain béni.
D’autres, main sur le cœur, veulent absolument embaucher un prof autochtone, juste un, quitte à baisser les critères, pour se dire qu’ils ont contribué à redresser un tort historique.
D’autres encore sont subventionnés pour nous convaincre que les savoirs traditionnels autochtones doivent être mis sur le même pied que la science expérimentale, comme si les herbes guérissaient le cancer.
À Radio-Blablabla, au Devoir, dans tous les médias, de jeunes journalistes affichent des certitudes morales proportionnelles à leur ignorance.
On reprend les conneries sur Montréal, territoire supposément non cédé, prétention démolie par tout historien non militant, alors que s’il fut le lieu de la Grande Paix de 1701, c’est justement parce qu’il était vu comme relativement neutre.
Des journalistes ridés, qui refusent de vieillir et revivent mai 68, sermonnent leurs ouailles bien installées dans le confort bourgeois d’Outremont.
Les étudiants, voulant aussi marquer l’histoire, se cherchent une cause pas trop forçante.
On va donc traiter Legault de « ti-mononcle », porter un chandail orange, allumer une bougie, mettre un « Solidarité avec Joyce » sur leur page Facebook, « décoloniser » les bibliothèques et chanter Imagine.
Le boulot sera fait et la conscience sera apaisée.
La grande, grande, grande croisade de tous ces petits, moyens et grands tartuffes est que François Legault reconnaisse le caractère « systémique » du racisme.
On n’a pas lu deux livres, mais on « sait » : oui, madame, ils ont été « génocidés », pas « culturellement », non, « génocidés » tout court. Quoi, vous le niez ? Honte !
Les plus futés ont compris qu’il y a là un nouveau filon payant : emplois, visibilité médiatique, subventions, mémoires et thèses, etc.
Tout est spectacle, tout est étalage, tout est récupération, tout est petits calculs derrière de grandes professions de foi.

Business
Pour l’essentiel, tout cela n’est qu’hypocrisie et comédie.
Tous, ou presque, des poseurs de la société du spectacle, soucieux de leur autopromotion d’abord et avant tout.
La vérité, la vraie, dans nombre de communautés autochtones, est moins reluisante : sous-éducation, toxicomanie, désespoir, violence conjugale, milliards passés on ne sait où, trafics illégaux de toutes sortes, etc.
Ça, on préfère ne pas le regarder de trop près. Ça pourrait égratigner les images romantiques.
Notre société récupère tout. L’important, n’est-ce pas, c’est que le malheur des uns puisse devenir la « business » des autres.
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Projet de visite du pape au Canada Cet article
Certains extraits:

Le Vatican a publié jeudi le programme de la visite du pape François au Canada le mois prochain, qui inclut une visite sur le site d’un ancien pensionnat fédéral pour Autochtones, en Alberta, en compagnie de survivants.
La visite papale commencera à Edmonton le 24 juillet, et se terminera à Iqaluit le 29 juillet. Elle comprendra des événements publics et privés mettant l’accent sur la participation des Autochtones.
On s’attend à ce que le pape François présente des excuses pour le rôle de l’Église catholique dans les pensionnats pendant son voyage au Canada.
Le 1er avril, après des réunions de plusieurs jours avec des groupes des Premières Nations, des Inuits et des Métis au Vatican, le pape s’est excusé pour la conduite déplorable des membres de l’Église impliqués dans les pensionnats.
Le pape François doit arriver à Edmonton le 24 juillet pour une brève cérémonie à l’aéroport. Le lendemain, il devrait rejoindre les survivants du pensionnat pour Autochtones Ermineskin dans la communauté de Maskwacis, au sud de la ville.
Le pensionnat Ermineskin a été l’un des plus grands au Canada. L’archevêque Smith a déclaré qu’il «représentera tous les pensionnats». Il prévoit que les excuses seront présentées aux survivants de l’école.
Le pape se rendra à Québec le 27 juillet, où il doit rencontrer le premier ministre Justin Trudeau et la gouverneure générale, Mary Simon. Il doit avoir des réunions privées à la Citadelle, résidence à Québec de la gouverneure générale, et prononcer plus tard un discours public.
Le lendemain, le pontife doit se rendre à Sainte-Anne-de-Beaupré pour célébrer la messe à la basilique. Entre 10 000 et 15 000 invités sont attendus.
«Nous prions pour la santé du pape François et aussi pour que sa visite pastorale au Canada apporte réconciliation et espoir à tous ceux et celles qui accompagneront notre pasteur dans ce voyage historique», a déclaré Mgr Poisson dans un communiqué.


Visite du pape François

2 milliards en dédommagement

tva.nouvelles.ca
extraits:
Le Canada versera 2,8 milliards de dollars en dédommagement des préjudices collectifs causés par le système des pensionnats et la perte de la langue, de la culture et du patrimoine.
Le ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, a annoncé samedi, lors d’une conférence de presse à Vancouver, que le gouvernement avait signé une entente avec les 325 nations impliquées dans le litige collectif, peut-on lire dans le communiqué.
Cette entente servira à indemniser les survivants et les descendants, victimes des pensionnats autochtones. Les 2,8 milliards de dollars seront placés dans une fiducie sans but lucratif «afin d’appuyer les activités de guérison, de bien-être, d’éducation, de patrimoine, de langue et de commémoration», est-il précisé.

Le conseil permanent de l’organisme sera composé de neuf administrateurs, tous autochtones.
Ce nouvel organisme, indépendant du gouvernement, sera guidé par les quatre piliers élaborés par les représentants des demandeurs: la renaissance et la protection des langues autochtones, la renaissance et la protection des cultures autochtones, la protection et la promotion du patrimoine, le bien-être des communautés autochtones et de leurs membres.

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Commentaires des visiteurs

2021-12-20 12:35:14
Je doute que les indiens furent tous '' maganer '' dans les Pensionnats Indiens. J'ai personnellement fait du sport avec certains des indiens qui vivaient dans un pensionnat à proximité de ma ville et j'ai constaté qu'ils étaient bien traité. Pour avoir été moi-même pensionnaire dans un Collège sous l'administration des OMI ( Oblats de Marie Immaculée ) pendant plusieurs années (6), je suis en mesure de dire que les Oblats avaient, oui une disciple stricte, mais ils étaient tous '' correct '' dans le Collège où j'ai étudié. Même que le préfêt de discipline du Collège, après que le Gouvernement eut abolie le Collège pour en faire un CEGEP est devenu Directeur dans ce Pensionnat. Je puis admettre qu'il y a sans doute eu des problêmes et des abus, de la part de certains individus, il y en a d'ailleurs partout dans la Société, mais je ne crois pas que les Pensionnats furent tous des nids de pédophiles, comme certains tentent de nous le faire croire. C'est mon opinion et je vous la partage !!!

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2022-07-30 10:15:25
Bon, on fait quoi maintenant que le pape s'est excusé ? Tout est oublié, pardonné pis on passe à autre chose? Pas si sûr!
Le Vatican s'attend sans doute à des recours collectifs importants.
Les p'tits blancs aussi se sont fait pogner les fesses (moi aussi d'ailleurs). Certains ont reçu des compensations en argent et ont l'air satisfaits.
Peut-on tout régler avec du fric?
Roland


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